Comment a-t-il été géré en mars ?
Le stress des banques régionales américaines s’est propagé à l’Europe mais cette crise a conforté l’idée à la fois d’une pause sur les hausses des taux des Banques centrales et d’une récession probablement plus profonde que prévu aux Etats-Unis. Face à un horizon plus difficile qui se profile au second semestre, nous renforçons nos thématiques d’investissement sur des tendances structurelles de l’économie, liées au climat et à la réouverture rapide de la Chine, qui doit amplifier son rebond dès le second trimestre.
Dans cette logique, nous avons accéléré nos achats, notamment en fin de mois, sur le géant des services collectifs Veolia, une valeur qui se hisse désormais en troisième position dans le fonds. La problématique de la gestion de l’eau sera l’un des grands enjeux de demain, à la fois dans les infrastructures de réseaux, le recyclage des eaux usées voire le dessalement de l’eau de mer, autant de chantiers sur lesquels Veolia ou Suez détiennent un savoir-faire compétitif. Parallèlement, nous avons renforcé notre exposition sur la consommation cyclique, avec les groupes de luxe Hermès et LVMH, très présents en Chine où les autorités souhaitent relancer la consommation intérieure, tout comme le groupe de spiritueux Rémy Cointreau. Toujours dans une volonté de renforcer le profil cyclique du portefeuille, nous avons également accumulé sur Rexel (distribution de matériel électrique), très présent aux Etats-Unis, lancés dans un vaste plan de réindustrialisation, et Prysmian, le groupe italien spécialisé dans les câbles d’énergie et de télécoms, qui doit profiter de la mobilisation de l’Europe sur la rénovation des infrastructures énergétiques.
A l’inverse, nous avons cédé notre position résiduelle dans Teleperformance (centres d’appel) et pris partiellement nos profits dans Edenred, le spécialiste des services prépayés pour les entreprises.